Stupide : l’adjectif « présentiel »

Publié le par Yves-André Samère

Au cours de sa visite à l’Académie française, Serge Moati a reçu une confidence inattendue de l’académicien Orik Orsenna, qui a flingué à bout portant l’un des termes inventés par la macronie, le très ridicule adjectif présentiel, qui ne figure dans aucun dictionnaire, à juste titre. Orsenna a éclaté de rire à l’audition de ce vocable à la fois inutile et grotesque, et a fait remarquer à son interlocuteur qu’il valait mieux employer l’expression en présence de, laquelle a l’avantage d’être connue de tout le monde et de ne pas tomber dans la génération incongrue de termes qui n’existaient pas.

Inutile de dire que ce mot, depuis sa conception, me cause de l’urticaire, comme la plupart des inventions de Macron et de ses admirateurs inconditionnels. Ils ont en effet habitué à son emploi une immense majorité de gens qui n’avaient pas eu l’idée ridicule de l’inventer et de le jeter en pâture aux Français, qui l’ignoraient superbement, et pour cause.

Bien entendu, l’Académie française ne l’a jamais validé, et persiste à l’ignorer.

Signalons que, dans le même ordre d’idées, un autre académicien, Alain Finkelkraut a qualifié de « danger pour la langue française » cette autre incongruité, la création doublée du martelage médiatique d’expressions comme « celles et ceux », que même le nouveau ministre de l’Éducation a validée, mais qui n’avaient jamais paru indispensables et qui ont alourdi la langue.

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