Alexandre Dmitriévitch Malofeev

Publié le par Yves-André Samère

En dépit de mon goût pour les mathématiques (ou, au choix, à cause de cela), je ne suis pas sensible à l’attrait de ce que le bon peuple appelle « les chiffres ronds ». Lesquels, d’ailleurs ne sont pas des chiffres, mais des nombres. Les chiffres n’ont aucune raison d’être ronds, et on attribue ce qualificatif, plutôt, aux nombres ayant le zéro comme chiffre des unités. Ce qui exclut tous ceux qui ne sont pas décimaux. Restent, par exemple, 2000, ou, l’année dernière, 2020.

En conséquence, très tôt, j’ai banni les dates d’anniversaires, qui ne m’inspirent rien, sinon une certaine envie de rigoler. Je ne vous donnerai donc pas ma date de naissance.

En dépit de cela, et parce que tout être humain transporte avec lui un tombereau de contradictions, je me permets d’écrire qu’aujourd’hui, 21 octobre 2021 (qui n’est pas un de ces chiffres « ronds »), est l’anniversaire de mon pianiste préféré, puisqu’il a vingt ans !

Il est russe, né à Moscou, et célèbre dans le monde entier, puisqu’il a joué, outre son pays natal, en France (Festival de La Roque-d’Anthéron, il avait moins de treize ans, au Festival classique d’Annecy, à Paris – Fondation Louis Vuitton –, à Nantes – la Folle Journée), au Festival international de piano de Brescia et Bergame, et à la Scala de Milan, en Suisse (à Zurich), aux États-Unis, et en Chine.

Il s’appelle Alexandre Dmitrievitch Malofeev (pas « Alexander », comme disent obstinément ses affiches, qui ne se conçoivent pas dans une autre langue que l’anglais !). Il joue souvent en concertiste, avec un orchestre dirigé par les meilleurs chefs, et les divers publics l’acclament. Et, pour ma part, en dépit des critiques hargneux qui fustigent sa réputation d’enfant prodige et d’obsédé de la virtuosité, il reste un génie du piano qui ne commet jamais la moindre fausse note. Sa première interprétation visible date de 2014 (il avait moins de treize ans), avec l’Étude n°11 en La mineur de Chopin, qui est redoutable. Mais il y a aussi la Toccata en Ré mineur, de Prokofiev, un monument de difficultés.

Cherchez sur YouTube, il est facile à trouver. Sa photo est ci-dessous. Son jeu est génial, et il est également beau comme un dieu.

 

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