Pas plus fort qu’un enfant
Il y a quelques mois, on pouvait suivre une sympathique émission sur M6 – une fois n’est pas coutume –, intitulée Je ne suis pas plus fort qu’un enfant de dix ans. Il s’agissait d’un jeu présenté par Roland Magdane, où les candidats, des adultes ayant fait des études normales et en possession d’un diplôme, disons le baccalauréat, devaient répondre à des questions du niveau de l’école primaire, telles que « Un losange a-t-il trois ou quatre côtés ? » ou « Comment s’appelle la mer qui sépare la France de l’Algérie ? ».
Ces questions, ils n’y répondaient pas toujours avec succès, ce qui laisse quelques doutes sur, soyons aimables, leur mémoire, mais ils pouvaient se faire aider par un enfant d’une dizaine d’années présent sur le plateau. Les bonnes réponses leur valaient de gagner des sommes d’argent croissantes, mais une mauvaise réponse les excluait du jeu, et ils devaient alors partir, non sans prononcer, en guise de pénitence, la phrase qui servait de titre à l’émission, voir plus haut et honte aux perdants.
Tout cela était gentil et ne gênait personne.
Or, durant le mandat de George Bush père aux États-Unis, le vice-président de cette nation s’appelait Dan Quayle, et il fut convié un jour, devant une assistance d’enfants du même âge que ceux du jeu décrit plus haut, à épeler le mot potatoe (pomme de terre).
Que croyez-vous qu’il arriva ? Il en fut incapable !