Largeur d’esprit ? Non, de rues !

Publié le par Yves-André Samère

Baladez-vous dans les rues de Paris, ou, si vous n’avez pas cette possibilité, branchez-vous sur Google Earth, vous constaterez que beaucoup de rues de la capitale sont larges et rectilignes. Rien de tel dans la majorité des villes de province, et guère davantage dans les capitales étrangères ; c’est frappant à Rome ou à Londres. Alors que la voie la plus large de Paris, l’avenue Foch, mesure 120 mètres ; et les Champs-Élysées, 70 mètres au maximum d’une façade à l’autre.

À Madrid, seule la Castellana atteint les 100 mètres en certains endroits. Londres, cela varie entre 30 et 60 mètres ; et à Rome, 48 mètres. New York, alors ? Non. La voie la plus large, Park Avenue, ne dépasse pas 32 mètres. À Los Angeles, de façade à façade, le fameux Hollywood Boulevard ne mesure que 29 mètres. Nous sommes les meilleurs, comme partout et toujours.

L’explication ? Le baron Haussmann, l’auteur du saccage de l’ancien Paris, sous Napoléon III, avait cette obsession des avenues larges et rectilignes. On dit que cela cachait surtout des intentions militaires, les rues larges se prêtant mieux à la répression des émeutes. Mais il ne faut jamais croire ce que disent les mauvaises langues.

Haussmann avait une autre marotte, dont je parlerai peut-être une autre fois. Si je n’oublie pas.

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