Laïcité à l’italienne

Publié le par Yves-André Samère

Pour une fois dans ce blog, un fait brut, sans aucun commentaire.

Le 18 novembre 2005, le juge Luigi Tosti, âgé de 57 ans, a été condamné par le tribunal de l’Aquila (localité située à une centaine de kilomètres de Rome) à sept mois de prison et un an de suspension. Son crime ? Ce juge avait refusé de rendre la justice en présence de signes religieux dans la salle d’audience du tribunal.

Ce juge, devenu « ce condamné », s’appuyait sur l'article 3 de la Constitution de la République italienne du 27 décembre 1947, qui établit que tous les citoyens « sont égaux devant la loi, sans distinction de sexe, de race, de langue, de religion ».

Mais une circulaire du ministre fasciste Rocco, datant de 1926, jamais abrogée depuis par aucun des gouvernements successifs, prescrit que des crucifix doivent être visibles dans les tribunaux italiens. Et l’Italie continue de vivre sous le régime du traité de Latran et du Concordat, signé le 11 février 1929 entre le Vatican et l’Italie (représentée alors par Benito Mussolini, chef du gouvernement de l’époque).

En 1984, le Président du Conseil, le socialiste Bettino Craxi, a renouvelé le Concordat avec le Vatican. Le culte catholique n’est plus religion d’État, mais les lois fascistes ne sont pas abrogées pour autant.

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