« Monseigneur » ? Et puis quoi encore ?

Publié le par Yves-André Samère

Je ne comprends pas. Et quand je ne comprends pas, j’aime qu’on m’explique. Je ne comprends pas pourquoi TOUS les journalistes, qui expriment quotidiennement leur mépris à l’égard de l’évêque Williamson, celui qui prétend que les chambres à gaz n’ont sans doute pas existé, pourquoi, tous et sans la moindre exception, s’obstinent à l’appeler « monseigneur Williamson » !

Ce terme, monseigneur, indique la déférence, ou la reconnaissance d’une autorité qu’on ne conteste pas. Ainsi, on ne dit « mon général » à un général que si on est placé sous ses ordres – il faut par conséquent être militaire et d’un grade inférieur au sien. Le mot monseigneur adressé à quelqu’un, prince, évêque ou autre, est limpide : on reconnaît son interlocuteur comme supérieur à soi et doté d’une autorité (ici, morale) supérieure à celle qu’on possède. Il y a dans ce terme une idée de respect.

Or les journalistes que je vise, c’est-à-dire tous, s’ils se permettent de brocarder les ministres ou le président de la République – je ne dis pas qu’ils ont tort –, manifesteraient en revanche du respect à l’égard d’un évêque révisionniste que par ailleurs leurs articles fustigent ?

Après tout, peut-être pas. C’est sans doute que ces gens-là ne s’interrogent nullement sur le sens des mots qu’ils emploient. Ils devraient pourtant, cela fait partie de leur métier.

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