François Bayrou aussi joue au boomerang

Publié le par Yves-André Samère

Il paraît, nous dit-on, que l’opportune sortie du film Home, deux jours avant l’élection européenne, n’a rien à voir avec la relative victoire des écologistes et de l’UMP dans cette élection, parce que la date de sortie du film était programmée « depuis deux ans ».

D’abord, c’est le tournage du film qui était programmé depuis deux ans. Ensuite, rien ne nous dit que la date des élections européennes n’était pas déjà fixée il y a deux ans. Les élections ne nous tombent pas dessus par surprise, que je sache. Et ce n’est pas non plus un hasard si le réalisateur du film a pris soin de dire à la radio que son œuvre a été présentée à l’Élysée et que Sarkozy a suivi la projection avec une grande attention et sans s’agiter sur son fauteuil, ce qui n’est pas vraiment son habitude.

Daniel Cohn-Bendit également peut dire merci, non seulement à Yann Arthus-Bertrand, mais aussi à François Bayrou. En l’attaquant bêtement à la télévision sur un sujet pas vraiment d’actualité, la pédophilie, Bayrou a rendu son adversaire sympathique et découragé ses propres partisans. Personne, en effet, n’a cru à son grand numéro de moraliste, naguère jeune père de famille et qui « a grandi avec ses enfants », comme il l’a dit à la télévision pour tenter de se justifier. La phrase qui restera, c’est celle-ci, que lui a lancée Dany le Vert : « Mon pote, jamais tu ne seras président de la République ! ».

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