Quand il y avait « Urgences »...

Publié le par Yves-André Samère

Quinze ans de succès ininterrompu, pour une série télévisée, c’est sans doute unique. En comparaison, Dallas avait tenu treize ans, Happy days, onze ans, et Dynastie, neuf ans. Je ne parle pas des soaps operas diffusés le matin et dans l’après-midi, et qui ne relèvent pas de la même catégorie.

Autre particularité, la qualité d’Urgences (en anglais, E.R. pour emergency room, salle des urgences) n’a jamais baissé, alors que Dallas était mauvais dès le début et que le scénario de Dynastie a beaucoup faibli à mi-parcours.

En tout cas, la dernière saison d’Urgences a battu le rappel, très attendu, des acteurs qui avaient fait son succès à ses débuts, et dont certains sont devenus vedettes grâce à elle. Mais ce retour en forme de chant du cygne a été inégal, et certaines vedettes ont vraiment fait le service minimum. Je ne crois pas que George Clooney ait accordé plus d’une journée de travail à son rôle, qui ne lui demandait que deux scènes : l’une où il se bornait, en quelque sorte, à dire bonjour à un confrère venu chercher un organe à greffer, l’autre où il était au lit avec sa partenaire Julianne Margulies – elle aussi assurant un service minimal. Anthony Edwardes, dans le rôle du docteur Green, en a fait un peu plus, mais pas beaucoup plus. Paul McCrane, qui fut le terrible docteur Romano, et qui de temps en temps faisait la mise en scène d’un épisode, n’a lui aussi effectué qu’un passage assez court. Et certains ne sont pas revenus du tout. En fait, le grand triomphateur de ces divers retours a été Noah Wyle, le fameux John Carter, le préféré du public, et qui a figuré dans cinq épisodes de cette dernière saison.

Urgences va nous manquer. Aucune série médicale, sauf peut-être le fameux Dr House, qui n’en est qu’à sa cinquième saison, ne l’a remplacée. Les dimanches soirs à la télévision sont traditionnellement bien mornes, on le vérifie d’autant mieux.

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