Bost, lau, hiru, bi, bat... Partez !
Je me demande où en est cette initiative lancée au Pays Basque : le 1er février, une association du coin a lancé sa propre monnaie, tout aussi locale, l’EUZKO. Au lancement, il y avait treize bureaux de change, trois à Bayonne, un à Espelette, un à Itxassou (pas de panique, prononcez « itchassou »), un à Hasparren, un à Urrugne, un à La Bastide Clairence, un à Mauléon, un à Saint-Jean-de-Luz, un à Saint-Jean-Pied-de-Port, un à Saint-Palais, et un à Saint-Pée-sur-Nivelle. Oui, j’informe, pour gommer cette idée que j’écris uniquement pour faire rire les gens.
Franchement, j’ignorais qu’on pouvait créer sa propre monnaie, mais il paraît que je me trompais : ce qui est interdit, c’est d’imiter la monnaie des autres ! En clair, si, avec mon imprimante couleurs laser, je fabrique des billets de 23 Y-A-S-ros – équivalant à 23 euros – pour payer mon médecin, c’est permis, mais si j’imprime des billets de vingt euros, on m’envoie au bagne de Cayenne.
En tout cas, les euzkos ont cours dans les entreprises... qui veulent bien les accepter, répertoriées dans un annuaire. Quant aux particuliers, pour pouvoir les utiliser, ils doivent s’inscrire à l’association Euskal Moneta, y compris par Internet, ainsi, au cas où l’État déciderait de poursuivre ces criminels, il n’aurait aucun mal à les repérer.
NB : les nouveaux billets sont un peu plus jolis que ceux en euros. Mais je me demande si, pour son prochain voyage en Tunisie, Michèle Alliot-Marie, qui vit à Saint-Jean-de-Luz, va payer ses billets en euzkos.