Boulette marocaine : on tient le responsable !

Publié le par Yves-André Samère

Ouf, on respire ! Non, je ne vais pas vous parler de la météo, dont je me fiche autant que de mon premier vaporisateur de Ventoline, mais de l’atmosphère à Madrid et Rabat. Face à l’énorme boulettte commise par cet incapable de Mohammed VI, le Garcimore royal qui règne sur le Maroc, on a battu le rappel de tous les experts en communication des deux pays, experts qui se sont jetés sur les bonnes vieilles recettes.

Attendu que Sa Majesté (que ses sujets surnomment « Sa Majestski » en raison de sa passion du jetski en mer) ne PEUT PAS se tromper puisque Dieu l’inspire directement, il fallait que quelqu’un d’autre se soit mis le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate, et que l’erreur commise ne soit pas royale, mais « vulgaire et subalterne » – comme avait dit De Gaulle à propos de l’affaire Ben Barka, autre affaire marocaine fameuse qui remonte à 1965.

Cette erreur s’avère par conséquent n’être qu’une inversion de deux documents, deux listes de prisonniers dont l’une énumérait ceux à libérer, et l’autre... vous avez compris. Et le responsable marocain a été vite trouvé, pas au sommet car c’est impossible, mais au niveau des lampistes – en quoi le Maroc a bien profité des exemples de la colonisation. Le gars a été limogé aussi sec. Il peut se réjouir qu’on ne rouvre pas en son honneur le bagne de Tazmamart, où le précédent roi, Hassan II, avait envoyé toute la famille d’un général comploteur, laquelle comprenait un enfant de trois ans et demi, Abdellatif Oufkir (il y est resté assez longtemps pour atteindre ses dix-huit ans, âge auquel il s’est évadé en compagnie d’une de ses sœurs... avant d’être repris par la police).

Quand au pédophile qui a été la cause de tout ce bazar, la police espagnole l’a arrêté aujourd’hui, et il fera sa peine en Espagne. Lui aussi peut se féliciter de ne pas retrouver une prison marocaine : un de mes anciens amis casablancais y a séjourné quelques années, pour l’affreux crime d’avoir... trompé sa femme et filmé au camescope ses ébats avec sa maîtresse ! Il en est sorti vidé.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
1. Juan Carlos n’a pas demandé son extradition, à ma connaissance.<br /> <br /> 2. Les prisons marocaines sont abominables, et j’en dis un mot dans l’article suivant. Plusieurs livres ont été écrits sur la question, dont un par l’un des frères Bourequat, un Franco-Marocain<br /> qu’on y a jeté sans que jamais on lui dise pourquoi, et un autre par Moumen Diouri, qui y a été torturé par Oufkir en personne.<br /> <br /> 3. Oui, le pédophile le plus célèbre du moment fera sa peine en Espagne. Il est hors de question de le renvoyer au Maroc. Pour le coup, ce serait les Espagnols qui réclameraient la tête de leur<br /> roi.
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