Condamnation d’Al Gore par la justice britannique

Publié le par Yves-André Samère

Puisqu’on parle d’Al Gore un peu plus librement que le font les journaux français, tous persuadés que le titulaire d’un Prix Nobel de la Paix est forcément un homme sérieux et qui connaît son sujet, il ne serait pas mauvais de faire savoir, aux millions de visiteurs qui me lisent avec avidité, que l’ancien vice-président de Bill Clinton s’est fait condamner par la justice britannique. Très précisément, par le juge Burton, de la High Court de Londres, la plus haute juridiction britannique. Ce tribunal avait été saisi d’une plainte déposée par Stuart Dimmock, père d’un enfant qui avait été forcé de voir en classe le film tourné sur l’instigation d’Al Gore, Une vérité qui dérange. Ce fut d’ailleurs le cas de TOUS les enfants de Grande-Bretagne, obligés de visionner ce film qui martèle la thèse de la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique, et en prévoit les conséquences terrifiantes.

Après examen du dossier, le juge Burton a relevé onze erreurs flagrantes dans le film, et voici ces erreurs :

- le film prétend que la fonte des neiges du Kilimandjaro est une preuve du réchauffement climatique. L’expert du Gouvernement a été forcé de reconnaître que ce n’est pas exact. Voir ma notule d’hier.

- le film suggère que les données (« evidence ») des calottes glaciaires (« ice cores ») prouvent que l’augmentation du CO2 entraîne une hausse des températures sur 650 000 ans. La Cour a considéré (« found ») que le film est trompeur (« misleading ») : sur cette période, l’augmentation du CO2 est en retard de 800 à 2000 ans sur la hausse des températures. Donc cette hausse ne peut être imputée à l’augmentation du CO2.

- le film utilise des images à forte teneur émotionnelle (« emotive ») de l’ouragan Katrina, qui avait ravagé la région de la Nouvelle-Orléans, et suggère que le réchauffement climatique en est la cause. L’expert du Gouvernement a dû reconnaître qu’il n’était « pas possible » d’attribuer des évènements uniques en leur genre (« one-off ») au réchauffement climatique.

- le film montre l’assèchement du Lac Tchad, et prétend que c’est une conséquence du réchauffement climatique. L’expert du Gouvernement a dû convenir que ce n’est pas le cas.

- le film prétend qu’une étude montre que des ours polaires se sont noyés à cause de la fonte des glaces arctiques. Il est apparu qu’Al Gore a mal lu (« misread ») l’étude qui en parlait ; en réalité, quatre ours polaires se sont noyés à cause d’un orage particulièrement violent.

- le film annonce (« threatens » signifie plutôt menace) que le réchauffement climatique pourrait stopper le Gulf Stream et renvoyer l’Europe à l’âge de glace. Les preuves du plaignant (« the claimant’s evidence ») montrent que c’est une impossibilité scientifique.

- le film accuse le réchauffement climatique d’être à l’origine de la disparition d’espèces, dont le blanchissement (« bleaching ») des récifs coraliens. Le Gouvernement n’a pu trouver de preuves pour corroborer cette affirmation.

- le film suggère que la calotte de glace du Groenland pourrait fondre et entraîner une hausse alarmante du niveau des mers. Les preuves montrent que, même en cas de réchauffement, il faudrait des millénaires avant que les glaces du Groenland fondent.

- le film suggère que la calotte antarctique est en train de fondre. Les preuves montrent que son volume augmente, au contraire.

- le film suggère que le niveau des mers pourrait augmenter de 6 ou 7 mètres, entraînant le déplacement de millions de personnes. En réalité les preuves montrent que sa hausse prévue est de 40 centimètres sur les cent prochaines années, et qu’il n’y a pas de menace d’un déplacement massif de populations.

- le film prétend que la hausse du niveau des mers a causé l’évacuation de certaines îles du Pacifique en direction de la Nouvelle Zélande. Le Gouvernement n’a pas été en mesure de le corroborer, et la Cour a noté que cela ressemblait à une fausse affirmation (il s’agit en fait du phénomène de subsidence, dont j’ai parlé).

Le 20 janvier 2007, le tribunal a condamné le film à devoir être précédé d’un avertissement préalable à toute projection dans les écoles.

Ajoutons qu’il existe un autre film qui fait entendre un son de cloche différent, The great global warming swindle (« La grande escroquerie du réchauffement global »), documentaire de Martin Durkin, qui dure 74 minutes, mais il n’est sorti qu’au Royaume-Uni (le 8 mars 2007), en Australie (le 12 juillet de la même année) et en Finlande (le 7 octobre).

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

V
Al Gore devrait faire de la prison pour toutes les mensonges qu' il a répandu sur la planète.
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Y
Si on mettait en prison tous les menteurs, il n’y aurait plus personne en liberté ! Cela dit, oui, Al Gore a fait comme la plupart des hommes politiques, il a roulé tout le monde.