Contre Edwy Plenel

Publié le par Yves-André Samère

Certes, Edwy Plenel a été un bon journaliste, et les écoutes téléphoniques dont il a été victime de la part de ce vieux salingue qu’était Mitterrand lui ont conféré une aura supplémentaire. Certes aussi, depuis, Edwy Plenel a fondé un site d’information, et surtout d’opposition, Mediapart, qui contribuera peut-être à nous débarrasser du président le plus médiocre qu’aura connu l’actuelle République. Pas sûr !...

Mais tout cela n’autorise pas celui qui, en fait, est devenu un notable – pas plus respectable que ceux contre lesquels il ferraille –, à dire n’importe quoi, et, animé par une haine inextinguible dudit président, à prétendre à la télévision que Sarkozy « a déclenché la guerre en Libye sur un simple coup de téléphone de Bernard-Henri Lévy » ! Car la contre-vérité (comme disent ceux de sa profession quand ils veulent éviter les mots désagréables comme mensonge), en réalité, est triple.

D’abord, BHL ne s’est pas contenté d’« un coup de téléphone » à Sarkozy. Il a servi d’intermédiaire entre les représentants de la révolte libyenne, de ceux qui se font massacrer par leur boucher en chef, et le président de la république française, c’est-à-dire de ce pays où l’on se targue sans cesse d’avoir inventé les Droits de l’Homme (pur mensonge, ils sont nés en Angleterre, deux siècles avant notre Révolution). Prétendre, sous ce prétexte, que BHL se prend désormais pour le ministre des Affaires Étrangères, c’est une ineptie que seuls Plenel et « Le Canard » ont répandue.

Ensuite, Sarkozy n’a déclenché aucune guerre, pour la bonne raison que celle en cours avait déjà commencé. Allez donc raconter aux familles des malheureux qui se sont fait tuer par le dictateur fou, qu’elles ont rêvé, que le tyran local est resté tranquillement les bras croisés, sous sa tente, et que tout a démarré quand il a pris à Sarkozy l’idée lumineuse de déclencher les hostilités !

Enfin, il a fallu plusieurs semaines pour que Sarkozy persuade les États-Unis, nos alliés européens, et certains pays arabes, qu’il urgeait d’enfin aider un peuple victime d’atrocités, privé de défense et voué à un complet massacre.

Plenel me fait l’effet d’un type qui se laisse emporter par ses antipathies, à peu près aussi équilibré que celui qu’il dénonce, et qui devrait bien, enfin, se débarrasser de ce genre d’idée préconçue qu’on traîne entre treize et dix-sept ans, mais qu’on largue ensuite, dès qu’on a compris qu’on possède une cervelle et qu’il convient de l’utiliser de temps en temps.

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