Coût du piratage en Allemagne

Publié le par Yves-André Samère

Chez nous, la commission Hadopi entend sanctionner les titulaires des lignes ayant servi à pirater. Autrement dit, si le « délinquant » (je tiens aux guillemets) est mineur, faire payer les parents en leur coupant leur connexion – comme si les parents SAVAIENT ce que font leurs enfants – et leur coller une amende corsée. Aux États-Unis, pays où la modération règne partout, comme on sait, les responsables légaux écopent ainsi d’amendes énormes, ce qui a incité les représentants des éditeurs de chez nous, qui eux-mêmes ne sont pas du tout des négriers, à en faire autant.

Eh bien, en Allemagne, non. Mercredi dernier, avant-hier donc, le tribunal régional de Hambourg avait à juger une affaire opposant un internaute allemand, mineur au moment des faits, à des ayants droit locaux, qui accusaient ce jeune homme d’avoir téléchargé et partagé illégalement, en 2006 (il avait 16 ans), DEUX chansons, Angel, de Rammstein, et Roll over not, de Marius Müller-Westernhagen. Bien entendu, il avait utilisé la connexion de ses parents. Or le tribunal n’a pas retenu la responsabilité du père, alors que l’abonnement était à son nom, considérant qu’il n’était ni responsable, ni au courant des agissements de son fils.

Restait à prononcer la sentence, puisque le garçon était coupable. Aux États-Unis, les plaignants auraient sans doute réclamé (et obtenu) des millions de dollars. À Hambourg, où les ayants droit réclamaient 600 euros de dommages et intérêts, ils n’ont obtenu que... 30 euros pour les deux chansons !

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