Crise de l’auto ? Pas nouvelle !
Les voitures françaises se vendent mal, et le chômage grimpe en flèche. Mais enfin, ce n’est pas nouveau, on a connu le phénomène... en 1939 !
Cette année-là, les journaux constataient que, en dix ans, soit de 1928 à 1938, la fabrication française était tombée de 250 000 à 201 000 véhicules par an, et qu’entre 1921 et 1938, les exportations avaient diminué de 20 %. Alors qu’elles avaient augmenté de 37 % aux États-Unis, de 214 % au Canada, de 300 % en Angleterre, et de 530 % en Allemagne ! Presque rien...
Les causes identifiées de cette chute étaient déjà les mêmes que de nos jours : la France fabriquait trop cher, vendait trop cher, et, chez nous, l’essence était trop taxée.
La firme Peugeot en tirait la conclusion que l’État paralysait la production par des impôts excessifs, argument qu’on entend toujours en 2013.
Alors, la sortie de la crise en 2014, comme feint de le croire ce pauvre Hollande, qui n’y peut rien ? Rocard vient d’affirmer que ce ne sera pas le cas, et qu’on ne sortira pas de la crise, ni en 2014, ni plus tard. Et il ne se trompe pas souvent, Rocard. Bref, ce n’est pas une crise, mais un changement de société, bien parti pour être définitif.