Culture plantée
Remarque justifiée d’Augustin Trapenard, ce soir au Grand Journal : en France, nous avons des bibliothèques publiques, mais leurs heures d’ouverture sont trop rares et absurdes.
À cela, je rajouterai une couche : non seulement les heures d’ouverture sont décourageantes, mais les bibliothèques ne sont pas si nombreuses que ça. Prenez l’arrondissement de Paris où je vis, le premier. La plus proche de chez moi était une bibliothèque pour enfants, où je ne suis jamais allé, et qui se trouvait sur la terrasse du Forum des Halles, aujourd’hui détruit puisqu’on reconstruit tout le quartier. Reste donc la bibliothèque de la mairie du premier arrondissement, place du Louvre. Or elle est minuscule, et ne compte que quelques rayonnages et deux ou trois tables, pouvues chacune de DEUX chaises. Au plus fort de sa fréquentation, je n’y ai jamais vu plus d’une demi-douzaine de personnes, et pour cause. On se croirait chez Nabilla.
Songez que c’est là le quartier le plus ancien de Paris, le plus chargé d’histoire, celui où Molière est né, et le plus prestigieux, puisqu’il abrite le Louvre, le Palais-Royal, la Comédie-Française, l’église Saint-Eustache, ainsi que... la Banque de France.
(NB : je compte pour rien la bibliothèque François-Truffaut, au Forum des Halles, car elle ne récèle que des ouvrages sur le cinéma. Sa clientèle est donc très particulière, et plutôt réduite)