Gbagbo-Vergès-Dumas : le trio infernal

Franchement, on commençait à s’étonner. Comment, il y a en Afrique Noire un chef d’État complètement pourri, qui s’accroche à son fauteuil après avoir été battu à l’élection présidentielle (qu’il a repoussée par tous les moyens cinq années durant), et qui s’est maintenu au pouvoir grâce aux assassinats et à la terreur entretenue par des hordes de voyous dont le chef a été nommé ministre de la Jeunesse (sic !), et ce dictateur aussi corrompu que sanglant n’a pas encore été soutenu par Jacques Vergès, avocat et défenseur de toutes les fripouilles de la planète, celui qui disait son « respect » et son « affection » (je cite) pour le tortionnaire nazi Klaus Barbie ?

Aujourd’hui, on est rassuré. Non seulement Vergès s’est embarqué pour Abidjan afin d’y soutenir Gbagbo, mais il a emporté dans ses bagages le cher Roland Dumas, avocat « socialiste » (ne riez pas !), ancien ministre de la Justice sous ce grand honnête homme qu’était Mitterrand, protecteur de Chirac qui a pu échapper à la justice grâce au soutien dudit à la présidence du Conseil Constitutionnel, et pas ennemi trop farouche des pots-de-vin, si l’on se souvient de la ténébreuse affaire d’Elf et des frégates de Taïwan.

Ces associations d’hommes intègres, tous au service du Bien, sont émouvantes.