Il aime sa banque, j’aime Roselyne
Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point et metteur en scène de théâtre et parfois de cinéma, n’a pas la réputation d’être l’homme le plus futé du siècle. Il suffit de voir ses films pour en être convaincu. Or, ce soir, invité au Grand Journal, il défend l’idée (contestée par personne) que le président de la République a le droit d’aimer comme tout le monde. Et, en parfait démagogue, il conclut « La France est le pays de l’amour, tout de même ! ». Un cliché stupide et archi-rebattu, utilisé comme argument politique, je vous le disais bien, Ribes est un as de la réflexion morale. Évidemment, le public, tout aussi primaire, éclate en applaudissements.
À ce détail près que la question n’est pas là du tout. Personne n’a jamais soutenu qu’Hollande n’avait pas le droit à l’amour. Et Roselyne Bachelot, présente à côté de lui, a soutenu la thèse que je soutiens depuis quelques jours : qu’Hollande a commis une boulette (elle est polie, elle a dit qu’il a manqué l’occasion de, etc.), et qu’il n’aurait jamais dû reconduire la coutume (récente) d’avoir à l’Élysée une prétendue première dame. Il n’en avait pas besoin, les Français non plus, et il récolte aujourd’hui les fruits de son mauvais choix et de sa maladresse.
Elle n’est pas bête, Roselyne. Décidément, je l’aime bien, même si je me moque d’elle de temps en temps.