Indice de richesse

Publié le par Yves-André Samère

Imaginez un embouteillage. Ça va, ce n’est pas trop dur ? Vous visualisez les voitures, bloquées « pare-chocs contre pare-chocs », comme disent les amateurs d’images fortes et pas trop originales ? Bien.

Traduction en faits concrets : on brûle davantage d’essence ; on pollue davantage l’atmosphère ; on use davantage son moteur. Et les dépenses augmentent : carburant, soins donnés aux malades intoxiqués par les vapeurs délétères, achats de nouvelles voitures pour remplacer celles prématurément usées, ravalement des façades peu à peu souillées, voire reconstruction des monuments rongés (la Tour Saint-Jacques à Paris : plus de dix ans de travaux de restauration !). Si votre esprit est aussi petit et trivial que le mien, vous traduisez tout cela par un seul mot : GASPILLAGE.

Eh bien non, tous autant que nous sommes, nous avons tort. Pour les économistes – évidemment distingués –, ces dépenses sont comptabilisées dans le Produit Intérieur Brut du pays. Plus on dépense, plus c’est l’indice qu’on est fortuné. La preuve, le pays le plus gaspilleur au monde, que je n’ai pas besoin de vous désigner, passe aussi pour le plus riche. Qu’un quart de sa population soit au-dessous du seuil de pauvreté n’a aucune importance, tant que les bagnoles roulent. Ou restent immobilisées sur la chaussée.

Vite, que les Chinois et les Indiens s’y mettent, c’est la planète entière qui en deviendra richissime.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

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<br /> Démonstration éblouissante !<br /> <br /> <br />
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