La mode en science

Publié le par Yves-André Samère

En matière d’information à caractère scientifique, les médias sont utiles, mais les journalistes qui les alimentent sont rarement à la hauteur, exception faite pour ceux qui, justement, travaillent dans un journal scientifique – comme, en France, « Science et Vie » ou « Sciences et Avenir ». Mais la presse destinée au « grand public » (il faudra, un jour, qu’on m’explique en quoi ce public-là est grand) est faite par des gens qui ne mesurent pas l’importance de ce qu’ils diffusent, et mettent tout sur le même plan, les avis des experts scientifiques, et les avis des non-experts. D’où la confusion.

Et puis, il y a la pression de l’actualité ! Un sujet n’est intéressant que s’il vient d’apparaître à la connaissance du public, mais il s’use aussi rapidement, selon le principe du clou qui chasse l’autre. Or, en matière de science, c’est une aberration, il n’existe pas de thème qui se démode. Mais ce phénomène de mode est dévastateur ! Pourquoi ne parle-t-on jamais du paludisme, alors que c’est la maladie qui fait le plus de victimes chaque année ?

Autre point, les médias s’excitent avant tout sur les sujets qui font peur, d’où la panique à propos de la vache folle, ou du H1N1. Mais quand il est démontré qu’on s’est affolé pour peu de chose, les journaux oublient opportunément d’en parler. Ces deux sujets en sont un excellent exemple.

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