Le gaz de schiste, ça vient ?

Publié le par Yves-André Samère

Le 6 septembre, lors de son investiture comme candidat à l’élection qui vient d’avoir lieu, Barack Obama a fait savoir que, grâce à leur gaz de schiste, les États-Unis pourraient diminuer de moitié, d’ici à 2020, leurs importations de pétrole ; et que cela permettrait de créer « plus de 600 000 emplois ». En même temps, chez nous, Hollande s’arc-boutait sur une position dogmatique héritée de ses alliés (provisoires) écologistes  : non seulement on n’exploiterait pas les énormes gisements que recèle notre sous-sol, mais, mieux encore, il interdisait toute recherche sur cette question. Défense de réflechir, défense de chercher ! Bel encouragement aux scientifiques.

Pourtant, Montebourg, ministre chargé de redresser la barre du côté industriel, avait déclaré, l’été dernier, que « le dossier des gaz de schiste d[evai]t être regardé de près », que c’était « une piste intéressante », qu’il n’était « pas possible d’abandonner totalement cette manne », et que « les gaz de schiste n’étaient pas un sujet interdit ». Mais il est vrai que les caisses de l’État regorgent d’un argent dont nous ne savons que faire, alors on le donne aux pays producteurs de pétrole. En outre, nous n’avons aucun chômeur à qui fournir le travail supplémentaire qui résulterait de cette exploitation. Logique.

Il est vrai encore que même le ministre de l’Écologie, Delphine Batho, est passée dans le camp de la trahison anti-écolo, puisque, le 30 août, elle avait lancé : « La France a durablement besoin du nucléaire ». Et on l’a pas tondue pour ce blasphème ?

Bien, vous connaissez ma nature optimiste, et la faculté de Hollande à faire le contraire de ce qu’il avait promis (par exemple, sur la TVA dite « sociale »). Aussi, je lance le pari : avant la fin du quinquennat, on aura opéré un virage à 180 degrés.

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