Mitterrand... et les autres

Publié le par Yves-André Samère

À propos de mon article sur les suicidés de Mitterrand, un zozo me prend à partie en écrivant que je « ne connais rien à la politique ». Alors qu’il ne relève pas la moindre erreur factuelle dans mon texte ! Classique... Et de m’énumérer une interminable liste de faits qui prouvent que Mitterrand avait bien des excuses d’être la canaille pour laquelle je le tiens, et que ce n’était pas mieux sous De Gaulle ou Giscard.

Mais où et quand ai-je écrit un éloge des prédécesseurs ou des successeurs de Mitterrand ? Je crois même avoir écrit que la Cinquième République n’a pas connu un seul chef d’État honorable sur le plan politique (en privé, De Gaulle avait ses qualités, dont le dédain de l’argent, et il a été le seul, mais c’est différent). Pense-t-il, ce naïf prétentieux, que j’ignore que De Gaulle a fait assassiner un notaire à Lorient, pour des raisons de haute politique ? N’ai-je pas écrit qu’il avait signé de sa blanche main une loi d’amnistie qui ne s’appliquait qu’à un seul individu, le secrétaire général de son propre parti, Sanguinetti, co-fondateur du S.A.C., qui fut un repaire de racketeurs, de tortionnaires et d’assassins ? Ai-je passé sous silence que l’abandon, ordonné par lui, des harkis qu’on avait recrutés en Algérie, avait entraîné la mort de dizaines de milliers de pauvres types qu’on avait dupés avec des promesses d’intégration dans la Nation française, avant de les livrer au couteau des égorgeurs ?

Le fait que, dans un articulet – forcément court si je veux qu’il soit lu –, je ne cite pas TOUS les faits que je connais, n’implique pas que j’ignore leur existence. Mais je reste sur le sujet que j’ai choisi, et je n’ai voulu parler, dans ce petit texte, que des morts bizarres ou scandaleuses survenues pendant le double septennat de Mitterrand. Si j’avais eu envie de parler de Robert Boulin, de Jean de Broglie ou de tout autre affaire véreuse, et j’en connais des tas, je l’aurais fait, et je le ferai peut-être – quand j’en aurai envie. Mais ici, ce n’est ni une encyclopédie des turpitudes de la Cinquième République ni un réquisitoire devant la Haute Cour de Justice, c’est un simple bloc-notes. Or le genre a ses limites.

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