Moi aussi, je démissionne !

Décourageant ! Je sais avoir parmi mes lecteurs quelques Basques, et pas un n’a relevé mon titre de vendredi dernier, où j’avais introduit un compte à rebours en langue basque. Bien la peine que Y-A-S y se décarcasse !

Face à cet insuccès, cette incompréhension qui frappe tous les esprits d’élite, j’ai décidé de faire comme quelques grands hommes : démissionner. Après tout, m’auront précédé Édouard VIII du Royaume-Uni, Norodom Sihanouk du royaume du Cambodge, Ratzinger du royaume du Seigneur, et De Gaulle, du royaume de De Gaulle et qui, lui, a démissionné deux fois car il ne faisait rien comme tout le monde. Et puis, on ne cesse de répéter dans les médias qu’en démissionnant, le pape a eu une attitude « moderne », pour la première fois de sa vie.

Je pars sans me retourner, mais je ne me réfugie pas en Irlande, dont le climat pluvieux ne me convient pas. Ni en Belgique, puisque je n’aime pas vraiment la bière. Ni en Russie, puisque je hais Poutine et le bortsch (trop d’oignons). Ni en Suisse, car je déteste la neige, les skieurs et les pendules à coucou. Ni au Maroc, même si je connais Casablanca comme ma poche, parce que je n’apprécie pas le roi. Ni à Malte, d’où vient ma famille (princière), c’est trop petit et ça manque de cinémas. Finalement (les cons disent « au final »), je vais me rabattre sur Rome, que j’adore, et il paraît qu’il va y avoir une place à prendre.