Mort aux poules envahisseuses !

Publié le par Yves-André Samère

La loi en France est si bien faite qu’elle songe aussi à nous divertir sainement en nous fournissant son lot de dispositions comiques, prises par des législateurs sans doute humoristes... autrefois. Car cela n’existe plus à l’Assemblée.

Ainsi, les députés se sont naguère penchés sur le sort des poules qui, appartenant à l’un de vos voisins, peuvent s’introduire dans votre jardin et y faire des dégâts, moins qu’un renard toutefois. À ce préambule, vous devinez que le député qui a prévu le cas ne doit pas être un élu du premier arrondissement de Paris, où les gallinacés se sont raréfiés, le Ciel seul sait pourquoi.

Bref, si cela vous arrivait, n’appelez pas un voleur de poules, chacun sait que tous les Roms ont été expulsés ou sont en passe de l’être par ce cher monsieur Hortefeux. Mais vous avez parfaitement le droit de prendre votre fusil et d’abattre la bête sauvage (je parle de la poule, pas de monsieur Hortefeux). Quel dommage qu’on n’ait rien prévu de tel pour les chiens qui aboient nuitamment ! Mais ensuite ? La bête occise, avez-vous le droit de la mettre au pot en vue de la consommer, selon le vœu d’Henri IV ? Eh bien non ! Vous devrez attendre vingt-quatre heures, au cas où son propriétaire se présenterait pour réclamer le corps. Et s’il ne se présente pas, il vous faudra enterrer vous-même la victime. Dura lex sed lex.

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