Préférence nationale
Franchement, la chanson que je préfère, c’est celle de la « préférence nationale » que l’extrême droite nous chante depuis des décennies. Certes, et comme je ne suis pas assez futé, j’ai du mal à comprendre en quoi je devrais préférer les Français. Le fait, pour moi, d’être né de parents français dans un territoire français relève du pur hasard, et j’aurais pu être tout autre chose, pour peu que les dieux aient donné au bon moment un coup de pouce dans le mauvais sens (oui, il serait forcément mauvais).
Par exemple, selon les agités lepénistes, on devrait embaucher en priorité des travailleurs français chaque fois qu’il s’en présente un. Pratique, dans certains métiers que les Français ne veulent pas faire ! Par exemple la restauration ou le bâtiment et les travaux publics. Les mauvaises langues insinuent que la Grande Arche de la Défense ou l’Opéra de la Bastille ont été construits avec de la main-d’œuvre en majorité tunisienne et non déclarée. Fâcheux… Si vous interdisez l’embauche de Tunisiens et autres Maghrébins, Bouygues et Vinci n’ont plus qu’à mettre la clé sous la porte.