Un mourant et Demorand
Ce mourant, c’est le journal « Libération », qui est dans une dèche noire, et que le gouvernement hésite à renflouer : le Premier ministre a en effet affirmé que ce journal « multiplie les attaques contre le gouvernement » et qu’« il n’y a pas un numéro où je ne me fais pas allumer. Et pourtant, la direction de “Libé” vient réclamer des millions au gouvernement pour sauver son journal ». Or Nicolas Demorand, qui, ayant quitté France Inter, était devenu le patron de « Libération », s’est auto-éjecté de ce poste la semaine dernière. Il avait écopé de plusieurs motions de défiance de la part des journalistes de cette maison, où sa réputation était devenue exécrable (on ne le voit jamais, il ne prend aucune décision, il choisit pour la première page des titres contestables, etc.).
Je me méfiais de ce type depuis plusieurs années. Très exactement depuis ce soir de 2010 où, au Grand Journal de Canal Plus, il était venu, en compagnie de ses acolytes Thomas Legrand et Bernard Guetta, jouer les procureurs contre Didier Porte, que la direction de France Inter venait de renvoyer sous un prétexte fallacieux – mais, en réalité, sur la demande express de Sarkozy, alors président de la République, Stéphane Guillon ayant aussi fait partie de la charrette. Devant Michel Denisot, le traître avait prétendu avoir été scandalisé par la fin de la chronique de Porte, le matin du 20 mai 2010. Or j’affirme qu’il mentait, et vous pouvez le vérifier en réécoutant ladite chronique : sept ou huit secondes avant la fin, on l’entend distinctement rire à la blague du chroniqueur.
Vous connaissez beaucoup de bipèdes qui rient quand ils sont scandalisés ?