Traîtres antiféministes
On sait qu’en France, tout est possible. Par exemple, nommer principal ministre d’un gouvernement socialiste un adversaire tout à fait résolu du socialisme. Il n’est donc pas étonnant que votre serviteur, qui lit peu de critiques littéraires – même s’il s’est fait draguer, via messages électroniques, par un chroniqueur littéraire de Canal Plus et France Inter –, soit tombé sur une page de critiques littéraires, un peu incendiaires il est vrai.
J’ai lu presque in extenso ce déluge de perfidies, et quelque chose m’a frappé : les critiques qui ont rempli de leur prose cette page réjouissante rendent compte, à propos de la « rentrée » littéraire, de trois livres publiés par des femmes, Christine Angot, Delphine de Vigan et Félicité Herzog. Et ces critiques, Laurent Nunez, Alexandre Gefen et Hubert Prolongeau, à aucun moment n’emploient les mots auteure ou écrivaine. Non, ils s’appliquent à écrire écrivain et auteur.
Ce sont des hommes, donc des salauds. Ils vont se faire émasculer, c’est certain.