L’avenir de LA PLANÈTE ?!

Publié le par Yves-André Samère

Quelle petite sournoise, cette Sophia Aram ! Ce matin, avec sa chronique sur France Inter, elle m’a presque coupé l’herbe sous le pied, en rappelant que « la planète » se fichait bien de nos ennuis supposés et à venir. Je voulais justement, aujourd’hui, écrire à quel point elle m’agaçait, cette manie de nous inciter à faire un geste pour la planète, à ne pas saccager la planète, à protéger la planète, et autres objurgations bien-pensantes, auxquelles Hollande a pris part encore ce matin, car il ne rate pas une occasion de faire un sermon bien utile pour sa réélection.

Ces incitations sont surtout caractéristiques d’un trait qui vous a certainement sauté aux yeux : ce qui définit le mieux l’être humain, c’est son anthropomorphisme. Pour parler plus simplement, son nombrilisme. Centre de cette humanité déshumanisée, l’être humain se croit fermement l’élément le important, le plus indispensable peuplant la planète, et il ne lui viendrait pas à l’idée que la planète ignore son existence puisqu’elle n’est jamais qu’un gros caillou, qu’elle n’a donc aucune idée de notre présence, et que, même si elle savait que nous sommes là, elle s’en ficherait bien ! Justement ce qu’a dit Sophia. Parce qu’enfin, tous nos problèmes de climat sont cantonnés dans une mince pellicule de gaz, l’atmosphère, qui l’enveloppe et n’a guère plus de trente à soixante kilomètres d’épaisseur, selon les endroits ; ce qui, en comparaison de son diamètre, environ treize mille kilomètres, est insignifiant. Rien de ce qui peut se passer dans l’atmosphère n’a la moindre incidence sur l’existence de la Terre, rien ne peut l’affecter, encore moins la détruire, pas même les éruptions volcaniques, les explosions nucléaires ou la collision avec une météorite : on le sait, puisque c’est déjà arrivé, et que, selon ce que pensent beaucoup de scientifiques, c’est cela qui a provoqué, il y a soixante-cinq millions d’années, la disparition des dinosaures ! La Terre, elle, a encore un avenir de quelques milliards d’années, quand nous, avant la fin de ce siècle probablement, nous aurons disparu...

Par conséquent, cessez, ô bons apôtres, de vous préoccuper de l’avenir de la planète ! Et parlez clairement : ce qui est menacé (peut-être), c’est l’avenir de l’espèce humaine. Du reste, nos successeurs, on les connaît déjà, ce seront les cafards, les fourmis et les rats. Et eux ne menaceront pas l’atmosphère, faute d’industrie qui fabrique ces commodités auxquelles nous tenons plus qu’à notre vie, les téléphones, la télévision, les fours à micro-ondes et les voyages en avion.

Publié dans Absurdités, Bobards, Actualité

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