Ce qu’Orson Welles pensait de Napoléon

Publié le par Yves-André Samère

Il y a quelques années, j’avais écrit, un peu pour plaisanter, que Napoléon avait inventé la mafia. En effet, son absence de scrupules et sa manie de caser partout les membres de sa famille semblaient une sorte de répétition de ce qui se passe en Italie depuis des décennies.

Or un autre pensait la même chose : Orson Welles ! À la page 161 du livre de ses conversations avec son ami Henry Jaglom, En tête à tête avec Orson, il dit que « les Français [...] ne supportent pas qu’on rappelle que [Napoléon] était un Italien. Corse. Venu droit de Gênes », et que « la fidélité envers la famille, [...] c’est exactement pareil que la mafia. [...] Faut s’ocuper de Giuseppe, pas vrai ? On le fait roi de Naples ! C’est complètement, complètement, une histoire de mafia ».

Au cas où j’aurais des lecteurs corses, que ce genre de déclaration chatouillerait, je rappelle que Napoléon en était venu à détester la Corse (« une verrue sur le visage de la France », a-t-il dit), à mépriser ceux qui y vivaient, et que, parti avant l’âge de dix ans pour aller faire des études sur le continent, il n’est revenu dans son île natale que sept ans et neuf mois plus tard, le 15 septembre 1786, l’a quittée définitivement le 1er juin suivant, et ne s’est entouré d’aucun Corse par la suite. Il n’avait pas digéré que Pascal Paoli le snobe et se débarrasse de lui. Rancune tenace.

Publié dans Histoire, Humour, Curiosités

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