Valls défend l’indéfendable

Manuel Valls était ce matin sur France Inter, surtout pour tenter de gommer la terrible impression faite par le livre de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, Nos très chers émirs. Ses amis, en effet, sont mis dans la panade par deux journalistes qui, anciens otages, ne sont pas considérés comme des charlots écrivant n’importe quoi. Vous remarquerez, au passage, que toutes leurs cibles, qui ont annoncé des procès en diffamation, ne se sont pas encore manifestées auprès de la Justice ! Le livre en question, s’il vous intéresse, est ICI, servez-vous. Et appréciez le comportement de Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement, à plusieurs reprises sollicité par l’ambassade de France à Riyad pour remplacer ses collègues Marisol Touraine et Christine Taubira, qui refusaient « par idéologie », disait-il, que leurs ministères coopèrent avec l’Arabie Saoudite. Il voulait imposer une agence de communication à l’ambassadeur afin de « gérer » les déclarations de certains hommes politiques, moyennant rétribution, bien sûr, et disait aussi, aux diplomates français en poste à Paris : « En tant que ministre en charge des Relations avec le Parlement, je tiens tous les députés et sénateurs de mon camp, via les questions au gouvernement. Je peux bloquer des questions hostiles au Qatar, ou au contraire les alimenter. Mais je n’ai pas à le faire gratuitement ». Bref, un joli chantage, pas du tout sordide de la part d'un homme « de gauche ».

Également, Valls a prétendu qu’il y avait « une plainte en diffamation » (elle a dû être insérée dans une bouteille qu’on a jetée à la mer), et qu’on ne peut pas « jeter de la boue sur les gens » sans apporter de preuves, qui, selon lui, n’existent pas. Mais on disait la même chose de Cahuzac, avant que ses mensonges lui éclatent à la figure.