Bourdes en vrac à la radio

Publié le par Yves-André Samère

Ce matin, à 8 heures 20 sur France Inter, on avait invité un psychanaliste, Fethi Benslama, pour lui faire donner son opinion sur les questions liées au djihadisme, après les attentats récents (mais au rythme où va le monde, il y a toujours un attentat récent). La puissance invitante du micro était Nicolas Demorand, le type qui change sans cesse d’employeur.

Une petite remarque : Demorand ne sait pas du tout prononcer les noms arabes, et ignore que Fethi ne se dit pas « féti », surtout avec un T sifflant comme il l’est en français devant un I. Mais passons, on a l’habitude des journalistes ignares, et je ne vais pas recommencer à expliquer qu’en arabe, la consonne H se prononce.

L’invité, lui, est également fâché avec la langue française. Il a commencé par un grand classique, parler de « personnes », et utiliser ensuite un pronom masculin pour les désigner. On va finir par nous persuader que ce type de bourde est obligatoire dans les radio-télés. Autre bourde, il s’est servi du verge arguer, et, sans surprise, l’a fait rimer avec reggae, portugais, muguet et conjuguer. Pour ceux qui auraient oublié, ce verbe est de la famille du nom argument, et, comme lui, doit faire entendre le U – ce pour quoi l’Académie française conseille de coiffer cette voyelle d’un tréma. Distinction indispensable, car il existe un autre verbe arguer, qui rime bien avec les mots ci-dessus, et qui a un tout autre sens, puisqu’il désigne l’action d’utiliser une argue, outil de bijoutier servant à affiner les fils d’or ou d’argent.

Mais un simple psy, même professeur de psychopathie, ne peut pas tout savoir. Faut me demander, mon gars !

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