Éloge (modéré) des critiques de cinéma

Publié le par Yves-André Samère

Comment travaillent les critiques de cinéma, du moins ceux qu’on entend élucubrer sur France Inter ?

Eh bien, c’est très simple ! On croirait que ces gens AIMENT le cinéma, mais c’est faux, ils aiment surtout paraître, et profiter de leur confort. Cela implique qu’ils ne se dérangent que si on les invite. D’où le fait que, si on ne les invite pas en projection de presse, ils ne voient pas le film lorsqu’il sort en salle. C’est vrai, quoi, ils sont trop grands seigneurs pour aller se mêler au vulgum pecus. On est tellement mieux dans les petites salles réservées aux présentations à la presse. Les fauteuils, profonds, sont en cuir, et il y a souvent une buvette en sortant. Voire un cocktail. En prime, on leur fournit un dossier de presse, qui explique bien tout, ce qui permet de ne pas se fatiguer à écrire un article.

J’ai assisté à quelques projections de presse, réservées aux critiques professionnels. Eh bien, je n’y ai jamais rencontré un critique professionnel, sauf UNE FOIS, chez Claude Lelouch, parce que Danièle Heymann y était aussi (nous nous sommes croisés aux toilettes). Cet abstentionnisme permet de punir les distributeurs et producteurs qui boudent les critiques, en usant de cet argument infaillible : on ne m’a pas invité, donc je ne parle pas du film. Bien fait, na !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :