Honte à Rey, vive la FNAC !
C’est avec des slogans aussi crétins que son trop fameux « Les fautes d’aujourd’hui sont les règles de demain » qu’Alain Rey a contribué à saper la langue française. À cause de lui et de ses pareils, la majorité des Français croient que « C’est pas évident » est un synonyme de « C’est difficile » – cet adjectif a totalement disparu –, que plus personne ne se présente en disant « Je m’appelle X ou Y », mais ne connaît plus que le banal « Moi c’est... », et que le mot pauvre a été éliminé du vocabulaire des politiques au profit d’ersatz comme économiquement faible, défavorisé, indigent, démuni, nécessiteux, appauvri, dépourvu, inpécunieux, voire, même si nul n’ose le prononcer, va-nu-pieds.
À ce propos, saluons la belle conduite de la FNAC, qui vient de réagir à cette décision aussi ridicule que celle du gouvernement, qui avait décidé de fermer toutes les librairies du pays, mais avait laissé la FNAC garder ses portes ouvertes. La FNAC a décidé de fermer ses propres rayons consacrés à la culture, et ne vendra donc plus de livres. On attend qu’Amazon se conduise aussi correctement, mais Amazon est une boîte états-unienne, il n’y a donc rien à espérer de sa part. Heureusement, la FNAC est française !