Sean Connery
On ne s’explique pas ce phénomène, mais la tendance, actuellement chez les acteurs célèbres, c’est de... mourir au-delà de quatre-vingt-dix ans.
Aujourd’hui, c’est Sean Connery qui a franchi la frontière, et je me permets de le regretter, car ce personnage était de ceux qu’on aime sans réticence, autant pour leur comportement professionnel que pour leur attitude en politique. C’était un patriote, un Écossais sincère, militant et généreux.
Bien entendu, les médias ne vont citer que ses rôles au cinéma, avec en priorité son personnage de James Bond, mais cet emploi teinté d’humour, qui a fait en grande partie sa célébrité, ne vaut pas ses autres rôles, dont je retiendrai celui qu’il a joué pour Hitchcock dans Marnie, un type pas très sympathique qui, désireux de mettre une femme dans son lit, la faisait chanter parce qu’il l’avait surprise en train de cambrioler son coffre-fort ! Eh oui, elle était une voleuse, et lui un maître-chanteur, ce qui nous éloignait de James Bond !
Pour ma part, je me souviens de Zardoz (film étrange qui doit son titre à un jeu de mots sur The wizard of Oz), qui n’a eu aucun succès et dont personne ne se souvient, sans doute. Et, plus populaire, il a été le père d’Indiana Jones dans le troisième film de Spielberg, qui commençait avec mon cher et très regretté River Phoenix.
Je ne vais ni citer ses quelques rôles au théâtre, au début, et dont il ne reste aucune trace, ni m’étendre plus longtemps dans cet exercice d’éloge, qui ne m’est pas très familier. Mais, tout comme moi, probablement, vous n’en pensez pas moins.