Toccata en ré mineur, pas de Bach

Le morceau de piano le plus laid que je connaisse, et qui est en même temps, comme dirait Macron, celui que je préfère, c’est la Toccata en ré mineur.

Attention, ne confondez pas, et renoncez à m’envoyer les frères Corleone avec leur batte de base-ball : je ne tape pas sur Bach, qui était un père de famille honorable. Non, là, je parle de Prokofiev. Eh oui, Prokofiev a lui aussi composé une Toccata en ré mineur, pas pour orgue, mais pour piano. Elle est assez courte, et semble avoir été écrite pour un furieux, bien décidé à martyriser un instrument inoffensif et qui coûte très cher. Si la curiosité vous chatouille, allez donc voir et entendre ce chef-d’œuvre de sadisme, ICI, à partir du temps 10:42. Ça se passait à Moscou, le 24 janvier 2017.

Je vous signale que le pianiste venait tout juste d’avoir quinze ans, qu’il était célèbre depuis sa dizième année, et connu dans le monde entier, y compris en France. Moi, je ne m’en lasse pas. Il aurait fait peur à Gilbert Bécaud, c’est dire. Je n’écris pas son nom, je craindrais de vous lasser, à force.