Beau langage politicien

Lorsqu’un chef d’État-truand commet une saloperie, comme de tromper le pilote d’un avion qui survole son territoire parce qu’un opposant est à bord, à seule fin de faire jeter en prison un journaliste de l’opposition, comment réagissent ses collègues chefs d’État ? Est-ce qu’ils hurlent au charron, gueulant que c’était une infamie, un acte dégueulasse, et que leur collègue-tyran mériterait de remplacer en taule celui qu’il a fait enlever ?

Pas du tout ! Dans tous les autres pays, on murmure que c’est « inacceptable ». Inacceptable, c’est charmant. Ce genre de langage me rappelle ce que disent TOUS les journalistes français, pour éviter de clamer qu’un salopard de la politique a REFUSÉ de répondre à une question gênante. Tous se retranchent derrière la palissade de l’hypocrisie, en prétendant qu’il « n’a pas souhaité » répondre.

On n’est pas plus faux-cul !