À un pas du contresens

Publié le par Yves-André Samère

Dans la notule voisine, j’avance sans trop de risques que « Le Canard enchaîné » est de plus en plus mal écrit. Or, parmi les fautes les plus absurdes que nous valent l’inattention et cette flemme qui pousse les journalistes à ne jamais se relire, on trouve celle consistant à écrire le contraire de ce qu’on voulait exprimer. Je me tue à dire que l’ordre des mots a son importance et que la ponctuation ne sert pas simplement à faire joli, mais cela ne rate jamais : on trouve encore des virtuoses qui réussissent cet exploit.

Ainsi donc, cette semaine, en page 3 du « Canard enchaîné », dans l’encadré intitulé Des terroristes en meute signé D.H. (comprenez : Didier Hassoux), la première phrase de son article est celle-ci : « Pas plus que Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche, le tueur présumé du Musée juif de Bruxelles, n’a pas le profil d’un “loup solitaire”  ».

Donc, c’est clair : ce pas de trop dans la dernière proposition indique que Nemmouche a bel et bien le profil d’un loup solitaire.

Ce doit être un pas de clerc.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Il y a bel et bien un responsable. Je sais de source sûre que la plupart des articles du « Canard » sont réécrits par un « rewriter », comme on dit. D’où le style uniforme et<br /> monotone de ce journal, qui n’est plus ce qu’il était. Il faudrait donc corriger ce correcteur.<br /> <br /> J’ai appris, par un ancien directeur de collection chez un grand éditeur, qu’on n’avait plus les moyens de payer les correcteurs, sauf chez les éditeurs très riches comme Gallimard. Cela donne des<br /> livres criblés de fautes. Le lecteur n’a plus qu’à faire les corrections lui-même...
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P
Totalement bancale cette phrase oui, et très moche en plus, c'était facile de se rendre compte de se "pas" de trop on le voit directement à la première lecture ! Franchement, les journalistes ne<br /> sont quand même pas seuls avec leurs articles ? Y a pas un responsable qui relit ?
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