Fermer Fessenheim ? Impossible !

Publié le par Yves-André Samère

Au poste qu’il occupe, ayant à sa disposition tous les moyens de l’État, pouvant consulter tous les experts, Hollande, s’il le désire, peut être l’homme le mieux renseigné de France. Par conséquent , il doit connaître la situation en ce qui concerne les questions écologiques. On parlera des éoliennes une autre fois, quoique j’en ai déjà dit deux mots. Pour aujourd’hui, voyons un peu la question de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Durant sa campagne, le 15 novembre 2011, Hollande avait promis de fermer 24 des 58 réacteurs nucléaires de France, d’ici à... 2025 – comme s’il comptait être encore au pouvoir à ce moment-là –, faisant passer de 75 à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité : il s’agissait alors de glaner les voix des écologistes, et Fukushima était passé par là. Une fois élu, il a tranché : au cours de son mandat, on ne fermerait que la centrale de Fessenheim, et encore, à la fin de ses cinq ans. Il vient d’avancer d’un an cette échéance, mais parions qu’il oubliera bientôt sa promesse, et cela vaudrait mieux, car c’est une décision absurde, totalement injustifiée.

Fessenheim, en dépit de son âge, n’est pas dangereuse. C’est ce qu’a conclu l’Autorité de sûreté nucléaire en juillet 2011, après sa troisième visite décennale : elle préconisait la poursuite de l’activité du réacteur n° 1 pendant dix ans, sous réserve de se conformer à quarante prescriptions techniques, un avis identique étant attendu début 2013 pour le réacteur n° 2. Mais cette fermeture entraînerait certaines conséquences.

D’abord, EDF pense que le parc de centrales françaises peut durer soixante ans, et Fessenheim a été construite au début des années 1970 ; elle n’est donc pas vétuste. Outre cela, exploitée par deux compagnies allemande et suisse, elle fournit de l’électricité à nos voisins, emploie 700 salariés, 200 prestataires permanents, et alimente l’Alsace pour 70 %. On prétend qu’elle est en zone sismique, mais elle peut résister à un séisme de 6,7, cinq fois plus puissant que celui de Bâle en 1356 (le plus fort jamais enregistré en Europe centrale). Si on la fermait, Suisses et Allemands, qui ont participé aux frais de sa construction pour un tiers, seraient en droit d’exiger une compensation financière ; voire, comme l’envisageraient les Allemands, réactiver une de leurs centrales proche de chez nous, et qui fonctionne... au charbon !

Si on ferme Fessenheim, qui produit 1800 mégawatts, il faudra investir 4 ou 5 milliards d’euros pour construire une unité de production équivalente. Fonctionnant avec quoi ? D’ailleurs, elle est très rentable, et fait un bénéfice annuel de 200 millions.

Enfin, tenter d’économiser l’énergie et miser sur celles qu’on prétend renouvelables et qui produisent une quantité d’électricité ridicule est une illusion, surtout si on se lance dans la production de voitures électriques, qui vont au contraire exiger davantage d’électricité. L’huile de coude, ça ne marche plus.

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Je suis, je suis, je suis... Comme mon pseudo l’indique, je suis un âne bâté, qui cherche à se rendre intéressant, et qui, pour cela, dépose ici et de temps à autre des commentaires aussi plats que<br /> paresseux et répétitifs, voués à finir dans la corbeille, et, de toute façon, aussi dénués d’esprit qu’un rapport d’huissier.<br /> <br /> Désespérant d’attirer plus longtemps l’attention sur moi, je songe, de guerre lasse, à me jeter dans l’Orne, et tant pis pour la pollution qui en résultera.
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