J’ai ri chez les synodes

Publié le par Yves-André Samère

Pauvre pape ! Il a beau vouloir bien faire, voilà qu’il se casse le nez sur ces réacs de Pères de l’Église (ne vous étonnez pas : si Dieu, censé créateur de tout, et donc avoir été là avant tout le monde, a pu avoir une mère, pourquoi l’Église n’aurait-elle pas DES pères ?). Ils lui ont renvoyé dans les gencives son projet de gommer quelque peu l’hostilité traditionnelle des catholiques envers les divorcés et les homosexuels. Pour une fois que les catholiques réceptionnaient un pape un peu moins arriéré que les précédents...

Sur le dernier point, celui de l’homosexualité tant honnie des religions, je lui conseillerais de rappeler à ces frondeurs que le roi David, celui que deux évangélistes sur les quatre officiels considèrent comme un lointain ancêtre de Jésus – qui a donc eu DEUX pères, lui aussi : Joseph et le Saint-Esprit –, David, donc, a filé le parfait amour avec Jonathan, le fils du roi Saül. Lisez ce passage du Premier livre de Samuel, chapitre 18, versets 1 à 4 : « L’âme de Jonathan fut attachée à celle de David, et Jonathan l’aima comme son âme. Ce même jour, Jonathan retint David, et ne le laissa pas retourner dans la maison de son père. Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l'aimait comme son âme. Il ôta le manteau qu’il portait, pour le donner à David ; et il lui donna ses vêtements, même son épée, son arc et sa ceinture ». Cette éloquente séquence de strip-tease n’est que le début, et si le roi Saül, ensuite, n’a cessé de s’acharner à vouloir faire tuer David, c’est une réaction classique chez les parents abusifs auxquels on veut « voler » leur fils...

Après cette rebuffade du synode, ne vous étonnez pas trop, par conséquent, si le pape démissionne à son tour et s’en va rejoindre son prédécesseur, qui a beaucoup moins de soucis aujourd’hui. Il va falloir agrandir la maison de retraite.

(Mon titre vous paraîtra peut-être un peu obscur. En fait, il parodie celui d’un film de Frank Tashlin, en version française, sorti en 1964, où jouait Jerry Lewis, Jerry chez les cinoques – en version originale, The disorderly orderly)

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