L’arabe à l’école primaire

Publié le par Yves-André Samère

Dans son numéro de cette semaine, en page 8, « Le Canard enchaîné » publie un article intitulé Le racisme au pied de la lettre. Il y est question des accusations bidons proférées contre Najat Vallaud-Belkacem, et notamment de cette affirmation sur Internet d’un imbécile qui prétendait qu’on allait forcer les enfants des écoles à étudier l’arabe. Passons.

Eh bien, pour ma part, je ne serais pas opposé à l’apprentissage de l’arabe à l’école, puisque je suis moi-même passé par là et que je ne m’en plains pas : au moins, je sais déchiffrer les inscriptions, écrire et prononcer les mots ! Au « Canard », néanmoins, un seul rédacteur, sauf erreur de ma part, connaît l’arabe, c’est Sorj Chalandon. J’en suis sûr, puisque je lui avais envoyé un message électronique traitant de la question, et que celui par lequel il m’a répondu avait un titre en caractères arabes, hélas rédigé à l’envers, car les ordinateurs gèrent mal cet alphabet : il est très difficile de placer les lettres dans l’ordre !

Mais enfin, même si on n’inclut pas l’arabe dans l’étude des langues étrangères, on pourait au moins penser à la langue de nos plus proches voisins, à laquelle la droite la plus intelligente du monde ne mettrait aucune objection. Par exemple l’espagnol et... l’anglais ! Tout récemment, sur France Inter, la rédactrice en chef des journaux de sept heures et demie dans la matinale, Hélène Roussel, nous a gratifiés d’un Miguel prononcé « migouelle » (sic), et hier, parlant de Mick Jagger, dont on sait qu’il est parfaitement inconnu, elle l’a appelé « Maïke Jagger » à deux reprises, ce qui exclut le lapsus. (Je rappelle que Mick parle le français, LUI !)

Parents, mettez vos enfants à l’écoute de France Inter, ils progresseront plus vite.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Je connaissais un type, descendant d’un harki, arabe et musulman, dont l’appartement était décoré d’un tas d’illustrations faites sur les noms d’Allah et de Mohammed. Mais... il était incapable<br /> d’écrire en arabe son propre nom !
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D
J'ai toujours pensé que l'étude de l'arabe, une belle langue, devrait entrer dans les collèges et lycées. Cela permettrait, entre autres, de donner enfin aux gamins d'origine arabe l'occasion<br /> d'étudier leur langue familiale, et de ne pas se sentir à part.<br /> Je ne crois pas, en officialisant cela, que ça favoriserait ce que l'on appelle le "communautarisme", au contraire. Ils sauraient qu'ils ont, de par leurs racines, un atout non négligeable pour<br /> leur scolarité.<br /> Et pour ceux, non arabes, d'étudier une langue qui a des écrivains et des poètes qui n'ont rien à envier aux nôtres.
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