La politesse des connectés
Ce matin, rentrant chez moi, je croise dans le couloir de l’immeuble une voisine, que je ne connais pas. Malgré cela, je la salue. Elle lève sur moi un regard morne et vaguement agacé, et ne répond pas. C’est que madame, le nez sur son smartphone, est en train de « consulter ses mails », comme il faut dire. Et, de toute évidence, je la dérange dans cette tâche plus importante que la politesse.
Mon Dieu, vous le savez, je ne crois pas en vous. Mais, s’il vous plaît, pour fois, exaucez mon désir : faites que cet intéressant spécimen de nos contemporains « connectés » trouve sur son chemin une belle peau de banane, et que, toujours absorbée dans son occupation principale, la donzelle (je n’ai pas trouvé le féminin de plouc)
. Je ne réclame pas une fracture de la hanche, mais une simple foulure comblerait mes vœux. Merci.