Où vont les recettes des films ?

Publié le par Yves-André Samère

Lorsque vous êtes un simple spectateur payant, c’est-à-dire ni journaliste ni titulaire d’une carte de fidélité, le prix du billet que vous payez est ainsi réparti : 5,5 % du prix va au fisc sous forme de TVA ; 10,73 %, à la TSA (taxe spéciale additionnelle, qui est reversée au Centre National du Cinéma, afin de financer les futurs films et de subventionner certains exploitants) ; 1,27 % va à la Sacem (la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique) ; et le reste, soit 82,5 %, se partage entre les exploitants de salles et les distributeurs de films.

Les premières semaines, la moitié de ce reste va au distributeur, tel que UGC, Gaumont ou MK2. Plus longtemps le film reste à l’affiche, plus la part de l’exploitant de salle augmente.

Si un film est classé comme interdit aux moins de 18 ans, la TSA monte à 16,08 % du prix du billet. C’est très rare. Et rappelons que les films X n’existent plus depuis 1996. En effet, la Commission qui attribuait le caractère infamant a cessé de siéger, elle n’avait plus rien à classer, puisqu’on ne fabrique plus de films pornographiques pour le cinéma en France depuis 1992. Le dernier film porno français fut Barbara nue et humide, d’Alain Payet, qui signa du pseudo « John Love ». Après cela, c’est la vidéo qui reprit le marché, or cette industrie n’est soumise à aucun contrôle de la part des instances du cinéma.

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