Quel réveillon ?

Publié le par Yves-André Samère

Inutile d’insister, les réveillons du 31 décembre, ce n’est pas pour moi. Ça traîne en longueur, on mange trop (des surgelés, vu qu’aucun restaurant ne fait plus de vraie cuisine) et on se sent mal à l’aise, on boit trop et ça se termine dans les toilettes à vomir tripes et boyaux, tout cela au son des klaxons déclenchés par des armées de débiles mentaux, ah quel beau souvenir !

Et puis, que fête-t-on ? Un changement de millésime ? Bof, tout est relatif. En quoi est-ce un évènement joyeux ? Vraiment, cela ne saute pas aux yeux, et on sait d’avance, pertinemment, que l’année à venir sera aussi merdique que toutes celles qui ont précédé – si elle n’est pas pire. Et il y a eu jadis une époque où cela se passait, non le 1er janvier, mais le 1er avril. Alors quoi ? La joie se déplace quand le Pouvoir a décidé de modifier la loi ?

Mon dernier réveillon, mais vraiment le dernier, ce fut il y a juste dix ans. Mais on fêtait alors, non seulement le changement d’année, mais surtout de siècle et de millénaire. Le bon peuple avait enfin admis que le nouveau siècle ne commençait pas en 2000, mais en 2001 – à moins qu’il ait sauté sur l’occasion de fêter deux fois de suite le changement de siècle... Comme on n’était pas près de remettre ça, j’avais dîné avec quatre amis dans un restaurant œcuménique, puisqu’il se trouvait à la frontière du quartier juif et du quartier gay, dans le Marais. Et c’est resté un bon souvenir. À présent, il n’y a plus rien à fêter. Le départ de Sarkozy, peut-être, s’il ne joue pas les Gbagbo ? Hélas, on n’a même pas de Ouattara sous la main...

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
<br /> Avec le temps, le mauvais s’estompe. Ne reste que le bon.<br /> <br /> Merci pour les « vœux », mais je me cramponne à mon opinion depuis l’âge de six ans, lorsque, refusant de prononcer les paroles sacrées, je commençais chaque année en recevant une raclée<br /> à coups de ceinture. La cérémonie a perduré deux ou trois ans, puis mes parents ont renoncé... Moi, je ne renonce pas à m’émerveiller face à cette obstination qui aurait dû intéresser le petit père<br /> Freud : offrir à quelqu’un cette chose dont il ne veut pas, des souhaits dont tout le monde sait qu’ils ne se réaliseront jamais.<br /> <br /> À propos, quand remet-on à l’honneur la danse de la pluie et les sacrifices humains qui plaisent tant aux dieux ?<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Je me souviens bien de ce réveillon, c'est un souvenir qui reste ancré dans ma mémoire, malgré toutes les péripéties qui nous ont éloignés depuis.<br /> Je te souhaite tout de même une bonne année, malgré tout ce que tu penses des voeux de bonne année !<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Surtout pas de réveillon. Trop tristes, les réveillons.<br /> Langues de belle-mère, cotillons, serpentins... ben oui, cela se vend encore, il suffit de voir les rayons de Métro (magasin des professionnels de la bouffe) dévastés.<br /> De quoi se pendre.<br /> <br /> <br />
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