Thomas l’imposteur

Publié le par Yves-André Samère

Mon titre reprend l’un de ceux hérités de Jean Cocteau, mais concerne bien Thomas Hollande. Celui-ci, en effet, s’est prêté à un trucage médiatique, le soir de l’élection présidentielle, imposture qui n’est pas vraiment à son honneur.

Souvenez-vous : la télévision d’État, en l’occurrence France 2, qui ne se contente plus de filmer cette ineptie, née lors d’une élection de Chirac, qu’est la poursuite à moto de la voiture du candidat élu, avait mis un de ces journalistes-sic aux basques de Thomas Hollande, ce qui avait valu aux téléspectateurs (dont je n’étais pas) cette séquence inoubliable : ledit Thomas recevant sur son téléphone mobile un appel de son père fraîchement élu, et bredouillant quelques mots de félicitations. Palpitant. Ensuite, bien entendu, il avait été longuement interrogé sur cet appel, sa nature, son contenu, sa signification profonde, et autres développements indispensables. Notons au passage qu’en quelques secondes, il avait réussi à sortir une douzaine de « Voilà ! », prouvant sa maîtrise de la langue et la qualité de son éloquence (dans le civil, il est avocat !). Ce sommet du reportage télévisuel voulait de toute évidence sous-entendre que le nouveau président de la République, à peine élu, pensait à téléphoner à son fils aîné. Touchant. Attendrissement dans les chaumières.

Or le site Arrêt sur images a décortiqué la séquence, et révélé à ceux qui l’ignorent que, lorsqu’on est appelé sur un iPhone tel celui utilisé par Thomas Hollande, le bas de l’écran affiche le mot Raccrocher, et non pas Terminer comme l’a montré la télévision – puisque ce mot n’apparaît que si c’est le propriétaire du téléphone qui a appelé ! Autrement dit, François Hollande n’avait PAS appelé son fils, c’était l’inverse !

Certes, c’est peu de choses, mais c’était néanmoins un mensonge. Et se faire prendre avec les doigts dans le pot de confiture, cinq minutes après l’élection forcément triomphale de son père, c’est bête, pas vrai ?

Le quinquennat commence bien...

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :