De la neige, mais éternelle

Publié le par Yves-André Samère

Avant-hier, mercredi 7, j’ai rédigé un article dans lequel je me payais la physionomie de Madame Hidalgo, qui ne doit pas souvent se balader à pied dans les rues de sa ville, car la couche de neige (très mince) qui recouvrait lesdites rues, elle ne l’avait sans doute pas vue. D’ailleurs, aujourd’hui vendredi, la neige qui datait de deux jours était toujours présente, du moins dans mon quartier, à croire qu’on a trouvé le moyen de l’empêcher de fondre.

Évidemment, la situation était ridicule, et la réaction n’a pas tardé, puisqu’un lecteur de ces pages, qui a vécu au Canada, a témoigné que là-bas, la neige en hiver, c’est un peu plus sérieux, mais que les Canadiens font ce qu’il faut pour s’en débarrasser. Pas nous.

Et ce soir, c’est l’émission Quotidien qui en rajouté une couche. Pas de neige, mais de sarcasmes. On y a en effet diffusé les séquences qui ont été diffusées à la télévision de Montréal, où les commentateurs locaux, en n’oubliant pas de s’esclaffer bruyamment, se payaient la binette de leurs confrères journalistes français, qui en avaient fait des tonnes sur les deux ou trois centimètres de neige tombée dans nos rues. Nostalgie de la retraite de Russie en 1812 ?

C’était de bonne guerre. Comme toujours, les Français ne peuvent se retenir de prêter le flanc au ridicule le plus total. Eux qui se croient les meilleurs cuisiniers, les meilleurs amants, les meilleurs producteurs de films (sans cesse, nous nous vantons du nombre de films produits chez nous), et n’oublient jamais de clamer qu’ils possèdent « la plus belle avenue du monde » parce qu’ils ne sont pas allés voir ailleurs, ne sont certainement pas les plus lucides.

Mais ce sont peut-être les meilleurs myopes.

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